HISTORIQUE
1950
Première grève générale de l’après 2e guerre mondiale. Elle est suscitée par la question royale et la position de neutralité et de cohabitation du roi durant l’occupation allemande. Elle entraine la démission du roi Léopold III. Son fils Beaudouin prête serment.
1956
Congrès extraordinaire de la FGTB, le syndicat de la gauche socialiste et communiste.
Il accouche d’un rapport, holding et démocratie économique
1957
1er malaise social des années 50
Grève dans le bâtiment et la métallurgie,
1958
Exposition Universelle à Bruxelles.
La Belgique, puissance coloniale, est au cœur du monde.
1959
En février débute le second malaise social avec la grève du borinage.
Cette grève sauvage des mineurs est spontanément suivie par les métallurgistes des régions du Centre et ceux de Charleroi, plus de 100000 travailleurs sont en grève.
1960
29
janvier
1ère grève générale de 24h
2
mars
Nouvelle grève de mineurs dans le borinage suite à l’annonce de la fermeture de charbonnage
Juin
Plusieurs grèves ont lieu dans les charbonnages
30 juin
1960
Le Congo accède à son indépendance
Juillet
Le 1er ministre M. Eyskens annonce la préparation d’un programme d’austérité justifiée par la répercussion de l’indépendance du Congo sur l’économie belge. Il fait appel à toutes les classes sociales
27
septembre
Le projet de loi unique est annoncé devant la chambre lors d’une déclaration gouvernementale devant la chambre
8
octobre
1ère manifestation publique contre la loi unique à Anvers
6
octobre
Les mineurs du Borinage cessent une nouvelle fois le travail
20
octobre :
Le parti socialiste et la FGTB lance l’opération vérité qui dénonce la loi unique
21
novembre
1 er débrayage contre la loi unique rebaptisée par ses opposants loi inique
14
décembre
Nouveau débrayage qui s’étend a toute la Wallonie et certains secteurs industriels flamands
15
décembre 1960
Mariage du roi Baudouin et de la reine Fabiola De Mora Y Aragon
19
décembre - Lundi
Les évènements se précipitent, une manifestation spontanée a lieu à Charleroi
20
décembre - Mardi
Début des discussions du projet de loi unique à la chambre des représentants.
Nombreux débrayages spontané dans le secteur privé, Fonctionnaires communaux, enseignants, dockers d’Anvers mais aussi les grandes entreprises du bassin industrielle liégeois débrayent spontanément contre l’avis des délégués syndicaux. Les chemineaux et bien d’autres secteurs amplifient le mouvement
21
décembre - Mercredi
La grève s’étend de nouveaux secteurs, à Liège et Charleroi et est suivis par les métallos de la région du Centre et de Namur qui décident la grève générale. Les fédérations des métallurgistes FGTB (socialiste) lance le mot d’ordre de grève générale. C’est la reprise en mains par les organismes syndicaux officiels,
22
décembre - Jeudi
La grève s’étend de la Wallonie vers le nord du pays. Les régionales syndicales décrète le mot d’ordre de grève général. A la chambre, le débat parlementaire est houleux et le parlement est mis en vacance jusqu’au 3 janvier contre l’avis des mandataires socialistes
23
décembre - Vendredi
Toute la Wallonie est paralysée par la grève générale. Le cardinal van Roey, primat de Belgique, lance un appel pour dénoncer « comme gravement coupable en conscience cette grève désordonnée et déraisonnable »
24
décembre - Samedi
La grève progresse toujours. Elle s’étend particulièrement à la Flandres. Le 1 er ministre s’exprime à la radio. Le journal socialiste « la Wallonie » est saisi. Des poursuites judiciaires sont engagées contres les grévistes et des perquisitions sont opérées chez plusieurs militants socialistes. La troupe est réquisitionnée et des renforts de gendarmes sont envoyés dans les régions les plus radicales. Mais un appel à la désobéissance est adressé aux soldats : « croisez vous les bras, fraternisez avec les grévistes ».
25
décembre, jour de Noël
Une lettre des prêtres de Seraing est distribuée à l’issue de la messe de minuit. Elle revendique pour le monde du travail un plus juste place au saint de la société et une répartition équitable entre les différentes classes sociales.
26
décembre - Lundi
Elargissement
de la grève. Réquisition de la
troupe, saisie des journaux Le Peuple,
et Le Monde du Travail.
Nombreuses perquisitions auprès de
militants
syndicaux.
27
décembre - Mardi
Manifestation de masse à Bruxelles et en province, la grève s’étend dans tout le nord du pays. Le syndicat chrétien CSC se désolidarise définitivement du mouvement.
28
décembre - Mercredi
Heurts violents entre grévistes et gendarmes. Manifestation dans tout le pays
29
décembre - Jeudi
La grève atteint son apogée, les incidents se multiplient, le mouvement prend une tournure insurrectionnelle avec édification de barrage. André renard le leadeur syndical menace d’utiliser l’abandon total de l’outil. Le roi rentre de Séville où il était en voyage de noce.
Vendredi
30 décembre :
Nombreuse manifestation, un tué à Bruxelles, plusieurs actes de sabotage.
31
décembre - Samedi et 1er
janvier - dimanche
Trêve de nouvel an
3
janvier - Mardi
La chambre reprend la discussion à propos de la loi unique
5
janvier - Jeudi
La grève est en régression, plusieurs manifestations importantes, nombreuses arrestations
6
janvier - Vendredi
Durcissement en Wallonie, violents incidents à Liège, de nombreux blessés. La gare des Guillemins, la grande poste et le journal « la Meuse » sont saccagés, les grévistes établissent des barricades, nombreuses arrestations et nombreux blessés graves et nombreux blessés. La reprise se confirme en Flandre.
7
janvier - Samedi
Décès d’un gréviste atteint par balle, barricades, nombreux actes de sabotages, déraillement de trains, sabotages des voies, attentats contre des pylônes et ponts.
9
janvier - Lundi
Importante concentration en Wallonie. Arrestations massives dans le Borinage. 3000 soldats supplémentaires sont ramenés de leurs casernements en Allemagne. Un mot d’ordre surgit : Marche sur Bruxelles. La grève reste solide à Liège, Charleroi, au Centre et au Borinage. La reprise est assez nette en Flandre.
11
janvier - Mercredi
Nette reprise du travail
12
janvier - Jeudi
Graves affrontements entre forces de l’ordre et manifestants à Charleroi
13
janvier - Vendredi
La loi unique est votée par la chambre
16
janvier - Lundi
La grève continue dans les centres industriels wallons, nouveaux incidents à Liège, un troisième mort parmi les grévistes.
18
janvier - Mercredi
La grève se maintient à Liège et Charleroi
21
janvier - Samedi
La grève est suspendue, la FGTB se prononce pour le fédéralisme syndical, un nouveau gréviste décède.